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lundi 7 décembre 2020

Interview de Jayleen Mc Carty : « Croyez en vos rêves, ne lâchez rien ! »

Jayleen Mc Carty est une artiste-auteure-interprète de la région nantaise passionnée de soul et de folk-rock américain. Sa voix chaude sur un tempo hip-hop invite à la danse, mais pas seulement. Originaire de l'île de Saint-Martin (971), la chanteuse à su donner à sa musique une dimension mondiale dont les diverses influences composent un son original et inimitable. Elle vient nous parler de ce style musical, de son dernier single et de ses projets. Interview !




Stéphane Pichet pour Maxxi M : Bonjour Jayleen MC Carty. Peux-tu te présenter brièvement ?

Jayleen Mc Carty : Bonjour. Je m'appelle Jayleen Mc Carty, je suis basée sur la région nantaise, plus précisément dans la petite ville de Gorges, au cœur du vignoble nantais.

Quel trait de ta personnalité mets-tu volontiers en avant ?

J'aime bien mettre l'accent sur le coté solaire, essayer de transmettre de la bonne humeur aux gens. 

Tu fais de la musique depuis ton plus jeune âge. Quels sont tes influences ?

Étant originaire de l'ile de St Martin ,située au carrefour entre différentes influences musicales , c'est donc logiquement que ma culture musicale a été baignée par différents styles , allant de la musique caribéenne (zouk, kompa etc..) a la musique afro américaine (soul, rap, r'n'b) en passant par le rock. 

Tu es jeune, tu as fait de la folk-rock, du blues et aujourd'hui de la soul. Ces trois genres, plutôt anciens, sont un peu le fado américain. Ce sont des chansons de l’âme. À quel type de public [s’il doit en avoir un] s’adresse ta musique ?

Après avoir évoluée dans la folk-rock le temps d'un album en 2018 sous mon ancien nom de scène V'Nuss ,je me suis recentrée sur mon style de prédilection la Soul et plus précisément la Soul Rock.
C'est effectivement un style assez précis et qui vise principalement les aficionados mais j'aimerais aussi en profiter pour le faire découvrir à un plus large public.

La musique, c’est toute ta vie. Est-elle enracinée dans ta culture familiale ?

Oui tout à fait et le mot est faible. En effet, dans ma famille tout le monde est plus ou moins en lien avec la musique ( musiciens, chanteurs, danseurs). 

On ne devient pas musicien par hasard mais plutôt par passion. Ta famille est en lien avec la musique. Comment as-tu débuté ta carrière ?

Mes premiers pas dans la chanson date de l'enfance, lorsque ma grand mère m'a envoyée a l a chorale de notre église. Suite à ça j'ai grandit donc dans la musique jusqu'aux vrais débuts grâce à un groupe St Martinois Youth Wave Band qui m'a permis de faire mes première scènes.

Quel Savoir-faire as-tu acquis en exerçant ton art [mineur, disait Gainsbourg] ?

Je dirai que j'ai appris a gérer une marque, gérer mon image.

Tu te passionnes plus pour l’écriture des textes, la composition, ou bien les deux ?

Même si je ne suis pas officiellement compositrice dans le sens ou je ne joue pas d'instrument, je me considère un peu comme tel car j'aime proposer des mélodies a mes musiciens qui se chargent de les mettre en œuvre. Je prend aussi beaucoup de plaisir a écrire mes textes, raconter des choses qui me tiennent a cœur donc je me passionne pour les deux.


La vie est fragile, il faut profiter des moments avec ses proches


Nous allons parler rapidement de la pandémie de Covid-19 qui touche les gens dans leur chair et met à mal l'économie de la planète.

Comment vies-tu la pandémie et affecte-t-elle ta carrière ?

Cette pandémie est vraiment arrivée comme un cataclysme pour tout le monde artistique et culturel.

j'ai donc été touchée de plein fouet comme mes collègues du métier (annulations de date , décalages des enregistrements, etc..) . Fort heureusement, j'ai pu mener à bien mon projet d'EP , et nous avons du nous adapter en développant d'autres parties de la promo (radio, live, etc...).

Quelles leçons ou expériences tireras-tu de cette crise sanitaire qui bouleverse notre quotidien ?

Tout d'abord que la vie est fragile, qu'il faut profiter des moments avec ses proches, des petites visites qui semblaient dérisoires paraissent aujourd'hui très importantes depuis qu'on nous a enlevé le droit de se déplacer comme on veut.  Au niveau professionnel, j'ai pu apprendre a m'adapter et trouver des nouvelles solutions pour évoluer.

Tu as évoluée au sein du duo Acoustik'ment Votre. Tu es une ex-V’Nuss qui n’était pas un groupe, mais tu utilisais ce pseudo en tant qu’artiste solo. Comment as-tu évolué vers l’actuelle Jayleen MC Carty ?

Tout a fait ! Le duo m'a permis de tourner dans la région Ouest mais était plutôt une expérience parallèle a ma carrière solo.

Sous le nom de V'Nuss j'ai réalisé différents single, en solo ou en featuring avec des artistes proches de moi. J'avais également créé un collectif de chanteuses danseuses et d'un rappeur (les Diamond'z DNA). Puis, J'ai ensuite sorti un EP en 2017, et un album en 2018. 

C'est après cet album qu'est venue l'envie de me recentrer , j'avais fait le tour avec V'Nuss et je me sentais plus mure et prête a orienter ma carrière vers ce nouveau projet, qui s'est accompagné d'un changement d’esthétique musicale et artistique. C'est ainsi qu'est née Jayleen Mc Carty.

Aujourd’hui, tu as le « smile ». Sorti le 1er juin 2020, ton single « My Pride » connaît un franc succès. Ce titre a d’ailleurs fait l’objet d’un « Club remix » produit par les DJs TeePaul & Jay Style qui est largement diffusé en radio et plébiscité par le public. C’est un texte militant ? Dis-en nous plus sur cette superbe chanson.

Effectivement,  ce titre explique que  dans une relation quoiqu'il arrive nous devons assumer nos faiblesses,  en gardant la tête haute en refusant de sacrifier sa fierté.

Ton nouveau titre est en français. Il s’intitule « Juste un perdu ». Que souhaites-tu partager au travers de cette chanson ?

Parfois, une relation qui donne l'impression d’être arrivée a son terme  peut réserver de belles surprises  et que parfois dans la vie, tout n'est pas perdu.





Change ce qui peut être changé et accepte ce qui ne peut pas l'être


La musique connaît de nombreux changements depuis des années : streaming, réseaux sociaux, lives virtuels, etc. Je ne me permettrais pas de te demander ton âge mais es-tu une « enfant d’Internet ». Tu as peut-être débuté comme ça. La communication par ce biais n’a pas de secrets pour toi ?

Alors  pas du tout, le streaming les réseaux  sociaux pour moi c'était le strict minimum. Évidemment le contexte actuel fait que l'on soit obligé de s'adapter et plus que jamais « vivre avec son temps »  Petit a petit j’apprends a maîtriser les différents moyens de communication et en parallèle j'ai une équipe qui m’épaule.

Quelles sont les retombées de la web’com ? Plutôt positives, de bonnes surprises, ou non ?

Je dirais qu'elles sont Plutôt positives, cela permis d'élargir ma communauté et de faire de belles rencontres artistiques et humaines.

Es-tu engagée dans le mouvement associatif ou caritatif ?

J'ai participé à quelques événements caritatifs pour des associations  de récoltes de dons soit pour les enfants malades ou pour la fourniture de matériel médical, et chaque années j’essaye de participer au Téléthon.

Que souhaites-tu dire aux femmes et aux hommes qui liront cet entretien ?

Croyez en vos rêves, ne lâchez rien . Et j'ai une devise : « Change ce qui peut être changé et accepte ce qui ne peut pas l'être ».

Quelle est ta vision de la réussite, du succès ?

Pour moi, tout cela va plutôt être axé sur une certaine reconnaissance  au niveau du travail, que ce soit du coté du public (succès) ou du coté des professionnels (réussite). 

Dernière question à la « Fréquenstar », tu te vois comment dans dix ou quinze ans ?

Vivre de ma musique, mettre mes proches a l’abri du besoin grâce a ma passion et toutes les autres bonnes choses seront du plus.

Merci beaucoup Jayleen.


Si vous ne connaissez pas déjà Jayleen Mc Carty, nous vous invitons à découvrir son travail sur Internet et sur scène.

Visitez son site : jayleenmccarty.com

jeudi 18 juillet 2019

1989-2019 : 30 ans de musique electro, de culture alternative et de fêtes

Les mots « house », « acid house », « new beat », « techno », « hardcore », « trance » vous parlent-ils ? Ils désignent différents courants d’une nouvelle musique électronique qui a pris son essor en 1989, avant même l’arrivée en France d’une radio dédiée nommée Maxximum. De nouvelles discothèques apparurent notamment dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique. Mais ce nouveau divertissement déclencha vite de vives polémiques. Alors, simple demande festive ou véritable délire dangereux ?



Une autre façon de faire la fête


La scène électronique  est dotée d’une variété importante de mouvances musicales industrielles, politisées ou non, apparues dès 1986 comme la house et son dérivé l’acid, bien avant donc leur succès. À l’instar de la techno venant de Chicago, Detroit ou New-York, on se déchaîne cette fois-ci sur des morceaux pour la plupart made in Englend ou Belgium. Sans doute las des déhanchements sur le funk, la pop et Michael Jackson ou Madonna, on veut du neuf pour faire la teuf ! On danse sur des rythmes entêtants, psychédéliques, à la fois dark et happy. C'est un savant mélange d'EBM (electronic body music) et de new wave pour certains morceaux. D'autres sont dérivés de la techno. Le tempo est plus ou moins rapide selon le style.



Les mutations culturelles sont tout-à-fait normales car les générations émergentes ne souhaitent pas s’investir, s’amuser sur les mêmes choses que leurs aînées. De jeunes artistes réinventent des sons electro : c’est l’avènement des stridences, petits gazouillements que l’on pourrait croire venus d’estomacs affamés,  réalisées à l’aide de la machine Roland TB-303. Les raves parties commencent alors à s’organiser dans des lieux désaffectées, des champs. De nouvelles discothèques, plus vastes, ouvrent en particulier dans le Nord de l’Europe où acid-house, techno et new beat rythment la nuit. Quelques noms viennent immédiatement à l’esprit des plus assidus : l’Hacienda à Manchester (Royaume Uni) ; le Boccacio près de Gand en Belgique, le Balmoral à Gentbrugge (arrondissement de Gand) ou le Skyline à Aalbeke (arrondissement de Courtrai en Belgique). En France, il y a la Pyramide à Serques, près de Saint-Omer et de la frontière belge ; pour Paris, c’est Mozinor, pas un club mais à un site industriel de Montreuil, dans la banlieue Est, où se tiennent des raves.

Dessin du TB-303 de Roland



C’est la mode des badges aux smileys jaunes qui fleurissent sur les vêtements, logo dessiné par le militaire et graphiste américain Harvey Ball (1921-2001) pour le compte d’une société d’assurance ; Facebook n'est pas encore né ! C'est tout le paradoxe d'un symbole du système adopté par une génération refusant l'ordre établi. La Belgique s’impose comme figure de proue d’une mouvance se voulant pacifiste et opposé à la culture hardcore ultra-violente des États-Unis, d’Angleterre ou d’Allemagne. Il s’agit en fait d’un sous-genre de la house music qui fait polémique de par la drogue, des idées plus ou moins de mauvais goût et des incompréhensions.

Le fameux smiley

Les médias entre perplexité et censure


La presse s'intéresse de près au mouvement rave dès le début, en 1988 lors de l'apparition des premiers titres du genre et des premières soirées. L'hystérie ne tarde pas à envahir les médias. En cause : le rapport supposé des drogues comme le LSD et l'ecstasy avec la musique. Et quand la télévision scrute les remous culturels et sociétaux, elle ne les cerne pourtant pas toujours. C’est Christophe Dechavanne qui remporte la palme de l’accident industriel le plus marquant du petit écran. L’animateur-producteur présente sur TF1 depuis un an « Ciel, mon mardi ! », une émission autoproclamée impertinente. Il invite en ce soir printanier de mai 1989 des laudateurs du mouvement acid,  un performeur, une clubbeuse, un promoteur de groupes, le directeur de La Pyramide, un club du nord de la France, un DJ parisien, un responsable de Skyrock Nord-Pas-de-Calais et le patron d’NRJ de l'époque. L’écrivain Frédéric Dard est l’invité principal de l’émission. Le thème du débat est : L'acid house et la new beat surnommées « acid music » par Christophe Dechavanne. Avec ce casting plutôt prometteur, on peut s’attendre à des échanges constructifs et intéressants. Il n’en est rien ! L’édito frappe fort  et nous vous rapportons son contenu complet : « Après le ska et le disco voici la new beat et l'acid music. Le nouveau rythme des années 90 est arrivé ! Dans les discothèques on se déchaîne et dans le Nord-pas-de Calais c'est à en devenir fou : le salut hitlérien a remplacé les déhanchements et les trémoussements et l'on célèbre à tue-tête l'ecstasy : une drogue sous forme de gélules aphrodisiaques. S'agit-il d'une mode doublée de provocation ou bien d'un délire carrément dangereux ? En tous cas ce soir ça va valser ! Yeah ! ». Un reportage très pernicieux ne traitant que de la new beat est diffusé. On y voit des teufeurs déguisés en nazis parodiant le salut hitlérien sur fond de samples « Adolf ! You’re going to pay ! » du morceau « Warbeat » du groupe Bassline Boys. « Est-ce tu comprends les paroles ? Tu ne comprends pas qu’ils lèvent le bras ! » s’exclame alors l’animateur. Le débat tourne au duel Skyrock/NRJ. Nous découvrons au passage la censure effectuée en France sur certains morceaux tels « Rock to The Beat » du groupe One-O-One (101). 

On s’aperçoit que le promoteur, le performeur et le directeur de La Pyramide sont à l’origine de cette soirée, certes, de mauvais goût. Ils sont accusés par Christophe Dechavanne de faire l’apologie du nazisme et surtout de la drogue. Or le mot « acid » fait référence aux sons émis par le TB-303. Les propos ne tournent plus qu’autour d’un spectacle absolument pas représentatif de cette musique electro qui tranche avec le Top 50. Nous sommes dans la période pré-eurodance qui sévira plus tard avec ses samples hip-hop et séduira bien plus les radios. L’émission allait avoir un impact considérable sur l’opinion publique. Elle ne tarde pas à faire réagir des artistes du genre, à commencer par les Bassline Boys qui sortiront le célèbre « On se calme ! » un titre dance avec les voix du débat produit par Bernard Schol alias Dr. Smiley. Le producteur demande un droit de réponse à l’émission qui lui a été refusé. Christophe Dechavanne, quant à lui,  a gagné en notoriété. Mais n’étant absolument pas reconnaissant (rires), celui-ci a poursuivi en justice Bernard Schol  en France et en Belgique suite à la sortie du disque initial intitulé « L'écho Dechavanne », un morceau new beat illustré de phrases prononcées au cours de différents numéros de l'émission. Mis bout à bout, les samples s’avèrent diffamatoires. L’enregistrement est donc saisi des deux côtés de la frontière au profit de la version soft baptisée « On se calme ».



La fin d'un mouvement innovant 


La mouvance new beat s’éteint en 1993 laissant une empreinte indélébile sur le genre électronique. C'est même une révolution depuis les premiers sons créé par les ordinateurs en 1958. On appelait ça de la musique concrète. L’Angleterre, la Belgique et la France notamment auront connu une frénésie sans précédent dans le monde de la musique. C’est sans compter les difficultés qui se sont présentées : la plupart des radios refusent de jouer de l’acid ou de la new beat, sauf quelques exceptions comme Maxximum pour la France. La répression policière est omniprésente pour les teufeurs, y compris dans les boîtes de nuit. Les heures de gloire s'égrainent comme un bouquet d'épis de blé. Les établissements sont contraints de fermer les uns après les autres. Il y a des fermetures administratives et définitives. Confrontées à la gestion délicate des problèmes liés aux drogues, aux plaintes de riverains, les immenses discothèques doivent tirer leur révérence. Tout ce qui contribuait au succès de cette culture alternative disparaît. D'autre branches subsistent encore telles que le hardcore ou la trance. 



Début et fin de la radio Maxximum


Maxximum naît le 23 octobre 1989 à Paris du mouvement rave et surtout du rachat d'Aventure FM, une radio appartenant à l'armée, par la CLT, propriétaire de RTL. Cette dernière souhaitant se diversifier profite de la vague électronique pour créer un concept destiné au jeunes et pouvant concurrencer les autres radios des 15/25 ans comme NRJ, Skyrock ou Fun Radio. Un format pointu et plus varié distingue rapidement Maxximum de ses consœurs qui se cantonnent à la dance commerciale. Maxximum alterne entre tubes dance, commerciaux donc, imports américains et morceaux bien plus underground anglais ou néerlandais. Elle diffuse même des raves en direct grâce à un partenariat un producteur, Rage Age. L'aventure Maxximum prend fin prématurément  en janvier 1992 pour des raisons obscures. Officiellement, la station se heurte à la loi Anti-concentration des médias. Cette loi de 1986 interdit à un réseau tel que RTL d'être associé à un autre réseau de plus de quinze millions d'auditeurs. Avec Maxximum, l'ensemble du réseau dépasse largement ce seuil. Or la CLT possède également Fun Radio. Des causes non avouées semblent néanmoins avoir provoqué la fermeture de la radio. Nous n'en aurons hélas jamais la preuve.
Logo Maxximum de 1989 à 1992


Ce phénomène qui fit danser beaucoup de jeunes entre la fin des années 80 et le début des années 90 a marqué au-delà des générations. Si tous les amoureux d'acid ne se droguent pas, force est de constater que des substances euphoriques, nocives et illicites circulent encore aujourd’hui dans de telles soirées. Les associations font un travail de prévention remarquable lors des free-parties et ce n'est sans doute pas suffisant. Dechavanne avait-il tort d’amalgamer acid (musique) et drogue ? Pas vraiment parce que le public compare presque automatiquement acid et LSD. Il est cependant toujours tendancieux d’associer drogues et musique, quelle qu’elle soit ; il est toujours tendancieux d’associer racisme, fascisme et musique.  Non, le mouvement qui animait, et anime encore, les teufeurs n’est pas un délire dangereux. C’est ce que l’on en dit et ce que l’on en fait qui l’est. 30 ans ! Allez, ça se fête.

Liens-sources :
Trax Mag 
Trax : Petit guide des conneries à ne pas faire en free party 
SchooP.fr La mémoire de la FM


Retrouvez votre radio Maxxi M ici :
http://maxxim.org

Vidéo d'utilisation du Roland TB 303 Bass Line (en anglais) :





Quelques clips :